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Une autrice au collège : Yaël Hassan
Dans le cadre du Défi Babélio, les élèves de 5è, 4è, 3è inscrits à ce concours lecture ont eu l'honneur de recevoir Yaël Hassan pour échanger sur ses livres et son métier.
Camille et Jade vous racontent cette rencontre.
Le mardi 10 mai 2022 nous avons rencontré Yaël Hassan durant 2h. Nous lui avons posé une vingtaine de questions : sur elle, ses livres, son métier, son salaire, ses distinctions.
Concernant ses distinctions, nous lui avons demandé laquelle lui a fait le plus plaisir. D’après elle, un prix pour écrivain jeunesse est une félicitation et un encouragement à poursuivre. Celui qui l’a le plus touchée est son premier prix, mais ils lui ont tous fait plaisir. Nous lui avons aussi demandé de nous parler de sa légion d’honneur. La sienne lui été décernée par l’Education Nationale. Celui qui lui a remis la médaille est le Pr André Kaspi. Elle a été très étonnée de recevoir cette médaille car très peu d’écrivains de jeunesse l’ont reçu. C’est sûrement grâce au fait qu’elle rencontre des jeunes depuis plus de 25 ans pour leur parler de ses livres qui abordent différents thèmes, comme la Seconde guerre mondiale.
Ensuite, nous l’avons questionné sur son métier. Nous avons appris que devenir écrivaine n’avait jamais été son rêve. Elle a toujours aimé écrire mais elle est devenue écrivain après un accident de la route qui l’a forcée à arrêter un moment son métier. Elle a alors appris l’existence d’un concours d’écriture. Et pour y participer elle a écrit Un grand-père tombé du ciel. Elle a finalement gagné le concours et son livre a été publié.
Actuellement, elle a plusieurs projets de livre, mais ne peut les publier à cause de la pénurie de papier.
Elle écrit quelques livres en co-écriture avec notamment Matt7ieu Radenac, Pascal Brissy…
Contrairement à nombre d’auteurs, Yaël Hassan ne fait pas lire ses livres avant tout le monde à sa famille. Il y a plusieurs raisons, la première, pour elle les proches n’ont pas un regard objectif. Pourtant un de ces livres, à partir duquel on suit une conversations SMS à été corrigé par sa petite-fille qui lui a par exemple expliqué que « coucou ! Ça va ? » s’écrit « Cc ! Çv ? ». Quand elle a envoyé son texte à la maison d’édition, ils ont été étonnés qu’elle maîtrise si bien le langage des textos.
Yaël Hassan écrit de juillet à décembre, 10h par jour ce qui veut dire 70h par semaine mais fait aussi de longues recherches (films, documentaires, livres…). Le reste de l’année, elle la consacre à la rencontre des adolescents dans les écoles, collèges où dans les salons du livre.
Beaucoup d’auteurs disent se balader, aller dehors pour trouver l’inspiration. Mais pas Yaël Hassan, car d’après elle son inspiration vient de l’intérieur, il lui faut un élément déclencheur (fait réel) après l’histoire coule de source. Pour écrire il lui faut être touchée par son livre pour faire réfléchir à travers les émotions.
Nous lui avons demandé comment vivre du métier d’écrivain, combien gagne-t-elle. Elle nous a expliqué que les droits d’auteur représentaient 5% du livre. Donc, sur un livre à 5€, l’auteur reçoit 0, 25 centimes. Elle a écrit 80 romans en 25 ans, vendus 1,5 millions d’exemplaires, ce qui fait 1,5 millions * 0,25 / 25 ans, soit un peu plus que le smic chaque mois.
Les livres de Yaël Hassan ont été traduits dans une dizaines de langues (Chinois, Espagnol, Thaï….).
Après toutes ces questions, elle nous a fait la lecture du premier chapitre de « Je viens vers toi » son livre qui sortira prochainement. Ce chapitre nous a tous émus.
Enfin, elle nous a expliqué qu’elle avait écrit « Poing levé » pendant le confinement. C’est l’assassinat de Georges Floyd et la lecture d’un article où le journaliste faisait le parallèle avec l’histoire de Tommy Smith qui l’ont inspiré.
C’était une belle rencontre et nous la remercions.
Camille Gaucher, Jade Parmentier